Quand je passe du temps en cuisine à préparer un plat savoureux, j’aime trouver le vin idéal pour s’accorder avec lui. On m’a toujours dit qu’un bon vin relève les saveurs et équilibre les goûts. Choisir un vin est tout aussi important que de sélectionner les ingrédients de sa recette. Aujourd’hui, c’est le partage d’une entrée à base d’aliments alliés de la bonne humeur et convivialité : la figue rôtie au chèvre/miel et romarin avec un bon verre de vin de Bordeaux !
Figue rôtie – Accords Mets Vins : quel vin servir ?
L’automne est la saison où les figues font leur grand retour (même si on peut les déguster sèches toute l’année). Ces fruits sont tellement sucrés qu’ils peuvent même remplacer les sucres plus traditionnels pour la confection de certains desserts. Dans les assiettes, je les aime sous toutes les formes, et notamment pour des accords sucrés-salés qui font encore plus ressortir leur suavité.
Je me suis longtemps demandé quel vin servir avec les figues. Je voulais que l’accord mets-vins souligne leur parfum particulier…
Il me fallait un support avec des substances à saveurs aromatiques intenses en bouche pour ne pas oblitérer le goût de la boisson d’accompagnement. En matière de Fooding, j’ai trouvé mon bonheur avec le Blaye – Côtes de Bordeaux. Dans les blancs, je retrouve un parfum fruité d’été, avec leurs notes de citron, de pamplemousse, de mandarine et d’amande grillée… Ils dégagent une belle vivacité, qui me met particulièrement en joie.
Parfois, il m’arrive de faire des infidélités à leurs reflets verts et de leur préférer un vin rouge de Bordeaux. Dans cette famille, le Blaye Côtes de Bordeaux présente surtout des notes de fruits rouges et d’épices, évoquant le gibier et le chocolat. Je le sers avec de la viande. Mais je n’ai jamais été déçue par ces cépages particuliers.
Ingrédients pour 4 personnes
- 4 figues fraiches (attention choisissez des figues mûres mais pas trop)
- 40 gr de bûche de chèvre
- 2 csà c de miel liquide
- Un peu de romarin frais
Figues rôties au chèvre-miel et romarin
Préchauffer le four à 180°.
Passer les figues légèrement sous l’eau pour les laver.
Couper le pédoncule et les fendre en croix sur le dessus.
Écarter légèrement les 4 morceaux de la figue et laisser couler un peu de miel au centre.
Déposer un morceau de chèvre dans chaque figue.
Disposer un brin de romarin et enfourner pour 15 Ã 20 minutes.
Quelques mots sur les vins de Bordeaux
Les vins de Bordeaux, c’est une longue histoire. Et pas seulement avec moi. Leur qualité est unanimement reconnue, dans le monde entier, depuis des décennies. Et même depuis plus longtemps que cela : la vigne fut cultivée autour de Bordeaux depuis le 1er siècle. Le premier cépage résistant aux hivers portait le nom de Biturica.
Aujourd’hui, ce sont plus de 65 appellations qui peuvent se réclamer comme étant des vins de Bordeaux, comme le Margaux, les Graves, Sauternes et autres Saint-Émilion. À tel point qu’il en devient parfois difficile de faire son choix parmi toutes les bouteilles proposées. D’autant qu’ils méritent tous d’être goutés, chacun ayant bien sûr ses spécificités.
Pour vous y retrouver, commencez votre voyage dans le vignoble bordelais par les cépages les plus classiques. Dans les rouges, vous (re)découvrirez le Merlot, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet Franc, qui comptent parmi les principaux. Les blancs, eux, sont plus rares et représentés majoritairement par le Sémillon, le Sauvignon Blanc et la Muscadelle, aux saveurs musquées.
La mention AOC, qui s’appuie sur plusieurs critères dont l’aire géographique, les cépages, le rendement, le degré et la méthode de culture et de vinification, permet de vous rassurer sur la qualité du vin pour lequel vous opterez.
Par ailleurs, les vignerons de la région ont pour ambition de sortir des pesticides dans les prochaines années et 6300 hectares de vignes ont déjà été convertis en agriculture biologique et 55% du vignoble est engagé dans une démarche environnementale.
Je dois pourtant avouer que ce que j’apprécie surtout dans les vins de Bordeaux, c’est d’y trouver aussi bien des bouteilles aux noms prestigieux, pour les événements les plus importants, que des crus classés vendus entre 30 et 40 € et des Bordeaux à moins de 8 €. Savourer un bon vin à un prix raisonnable, voilà qui me permet de me réconcilier avec mon banquier !
Mes astuces pour bien conserver son vin
Acheter une bonne bouteille, c’est bien. Mais la conserver dans de bonnes conditions, c’est encore mieux ! Comme tout le monde ne dispose pas chez soi d’une cave enterrée à température constante, j’ai mes petites astuces pour la conservation du vin.
- La température : entre 10 et 14 °C, c’est parfait. Les 12 °C constants seront surtout intéressants si vous voulez garder vos bouteilles de nombreuses années avant de les déguster. Ce qu’il faut principalement éviter, ce sont les chocs thermiques. Si la montée en température est douce, certaines bouteilles pourront supporter d’atteindre les 16 °C, ce qui leur permettra même de se patiner tranquillement. Attention à l’alternance du froid et du chaud : le bouchon perdra de son élasticité… et de son efficacité, au risque que le vin s’oxyde.
- L’humidité : le taux idéal se situe entre 70 et 80 %. En dessous, le bouchon se dessèche et le vin s’évapore et s’oxyde. Au-delà , les étiquettes se décollent, ce qui n’est pas encore si grave. Le danger principal réside dans les éventuelles odeurs de moisissure, qui peuvent se transmettre aux boissons.
- La luminosité : un excès de lumière va modifier le goût de vin. On parle d’ailleurs d’un « goût de lumière » qui n’est pas particulièrement agréable. Les ultra-violets accélèrent l’oxydation. L’obscurité est préférable : même les néons sont trop lumineux !
- La position : ce n’est pas pour gagner de la place que l’on dispose ses bouteilles couchées : c’est pour permettre au bouchon de liège de rester humide (les bouchons synthétiques ou capsules à vis ne nécessitent pas les mêmes précautions). Il n’a que pendant le transport, et évidemment au moment de les déguster, que vous pourrez les garder debout. D’ailleurs, après un déplacement, particulièrement si vous venez d’acheter votre vin, il est conseillé de le laisser se reposer, couché, pendant deux à trois semaines, avant de l’ouvrir : le vin déteste les vibrations et a besoin de temps pour se remettre.
- L’aération : Les bouchons en liège sont perméables et le vin est un produit qui respire. Si vous l’entreposez à côté de produits qui émettent de fortes odeurs (essence, peinture, produits chimiques…), il s’en imprégnera. Ce serait dommage.
- Le format : plus la bouteille est grande, meilleure est la conservation. Si tout le monde n’a pas l’utilité de magnums, évitez au moins les demi-bouteilles !
Les caves à vin d’intérieur, sorte de frigos améliorés pour la conservation, vous rassureront certainement si vous êtes un grand amateur. Prenez cependant en compte la durée idéale de garde du vin : les Côtes de Bordeaux et Bordeaux supérieurs ont vocation à être dégustés jeunes, quand les Sauternes ou les crus du Médoc seront encore meilleurs après quelques décennies…
Mes astuces pour réussir ses accords mets et vins
Il existe des règles immuables pour les accords mets-vins. Pour être sûre de ne pas me tromper au moment de composer mon menu (boissons comprises), je les applique systématiquement.
En premier, il faut respecter l’équilibre : les saveurs des vins et des plats ne doivent pas mutuellement s’écraser. Si la recette est épicée, le vin sera corsé. Si le mets est plus délicat, je privilégie un vin fin.
Ensuite, il y a un ordre à respecter. Une montée en puissance des goûts et des qualités permettra de ne jamais regretter de ne plus être en train de boire le vin précédent. En théorie, il faudrait servir en premier un blanc sec, suivi de rosé, puis de rouge, et terminer avec du blanc doux sucré. Il faut absolument éviter de commencer par du vin trop sucré, qui alourdirait les papilles inutilement.
En troisième lieu, et c’est là que cela devient plus délicat, il faut harmoniser les saveurs et les textures. Voici comment marier vos vins :
- Les Blancs secs, comme l’Entre-Deux mers, pour les tartares et carpaccios, les fruits de mer, les poissons, les plats à base de fromage, le risotto, la blanquette ou le ris de veau.
- Le Rosé accompagnera salades composées, tourtes et cakes, paëlla ou légumes grillés.
- Le Bordeaux rouge, souple et fruité, pour les charcuteries. Pour le gibier, la volaille et les viandes en général, je préfère un rouge plus structuré. Les côtes de bœuf supportent très bien les rouges les plus puissants. Il fera aussi merveille avec du chocolat car ils présentent tous les deux des tanins.
- Les blancs doux, sucrés, voire liquoreux, s’exprimeront parfaitement au moment des desserts.
Ces règles générales pourront orienter vos choix, mais n’hésitez pas à demander conseil à votre sommelier préféré, qui saura vous guider au mieux. L’important, après tout, restant de se faire plaisir, avec modération, pour profiter d’un bon moment.
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.
J’aime beaucoup ! la figue avec le chèvre, ça change de la tarte sucrée, il faut que je teste !
Merci et bon week-end à vous.
Y a que le vin de Corse que compte pour moi 🙂 #chauvinisme
Très sympa ces figues rôties !